AMERICAN PIE 2

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En 1999, le premier American pie racontait avec un mélange de crudité et de puritanisme le défi lancé par une bande d’adolescents pour perdre leur virginité. Le film avait couté 11 millions de dollars et en a rapporté 150. Il n’en fallait pas plus pour lancer une suite, qui consistait à prendre les mêmes personnages et à recommencer, non sans avoir redistribué les cartes.

À la fin de leur première année d’université, Jim et ses amis ont tout l’été pour parler des filles qu’ils ont laissées derrière eux. Avec leur ami Steve Stifler, ils louent une maison au bord de l’eau, pour profiter d’un été qui sera rempli d’épisodes graveleux et parfois embarrassants.

Fort de son expérience d’assistant-réalisateur sur le premier film, mais aussi chez les frères Farrelly, J.B Rogers a pris les rênes de la réalisation, remplaçant les frères Weitz. Avec le scénariste Adam Hertz, ils ont privilégié un flux ininterrompu de gags, exploitant judicieusement le potentiel de deux personnages en particulier : l’indispensable Stifler, grossier et misogyne, joué par Seann William Scott, et le père de Jim, toujours incarné par l’irrésistible Eugene Levy.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PORKY'S (Même thème : un groupe d'étudiants qui cherchent à perdre leur virginité.) ou encore AMERICAN COLLEGE (C'est un peu le modèle, souvent imité mais jamais égalé , de la comédie satirique universitaire.).

Derrière les apparences de la farce, le premier film se référait délibérément au cinéma de John Hughes, avec l’intention de ne pas ignorer les implications du passage vers l’âge adulte de ses jeunes personnages. Cette fois, la comédie pure a été privilégiée au détriment de l’esprit de sérieux, rendant le film plus simple, mais aussi plus efficace : certains spectateurs le jugent largement supérieur au premier. Alors que presque tous les personnages reprennent du service, chacun a mûri et bénéficié de cette évolution. Notamment le couple formé par Jason Biggs et Alyson Hannigan. À l’inverse, Tara Reid qui avait fait une forte impression dans le premier, semble être passée au second plan et n’apparaît que dans relativement peu de scènes. Quant à Steve Stifler, joué par Sean William Scott, il a pris du galon pour devenir un des personnages principaux.

L’acteur a improvisé pas mal de ses dialogues, comme au moment où il demande à Jessica avec combien de filles elle a couché cette année. L’expression surprise de Natasha Lyonne ne trompe pas.

Dans certaines scènes, Eddye Kay Thomas riait tellement qu’il a fallu le faire disparaître au montage, laissant ses deux acolytes dans les plans où il est sensé se tenir à côté d’eux. Le film a été tourné avant le 11 septembre 2001, c’est pourquoi on voit les Twin towers dans une scène sensée se passer à New York. En réalité, elle a été tournée à Los Angeles, et les tours ont été rajoutées numériquement.

Avant de réaliser American pie 2, J.B. Rogers s’est notamment distingué en étant premier assistant-réalisateur pour les frères Farrelly, notamment sur Dumb and dumber, Kingpin et Mary à tout prix.

Le scénariste Adam Hertz est le créateur du premier American pie dont le succès mondial est devenu un phénomène qui a donné lieu à trois autres films auxquels il a participé en tant que scénariste et producteur sur American pie 2 et American wedding, et seulement comme producteur sur American reunion. Au total, la franchise a généré un milliard de dollars de recettes. 

Comme précisé dans la première partie de la rétrospective sur la saga American Pie, le premier film de la saga a lancé la mode des "teenage movie" comme on les entend (appelés ""teen sex comedy" aux USA), ces films pour et avec des adolescents ou jeunes adultes. Ce premier ...

Ça sera facile de critiquer la trilogie originale. Et l'interminable profusion de suites et de descendants. Surtout le summum du summum avec un film français surfant sur la mouvance dont je ne me rappelle heureusement pas le nom. On dira que c'était idiot, gras, complètement ...

Véritable succès mondial à la fin du siècle dernier, un nouvel opus de "American Pie" était aussi évident que l'énième retour de notre Johnny national. Si le premier épisode tombait un brin dans la mauvaise soupe avec des personnages sur-joués et des blagues à l'humour ...